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Etanchéité à l’air et contrôles

Qu’est ce que la perméabilité à l’air du Bâti ?

Il est obligatoire pour toute construction neuve résidentielle (maison individuelle, logement collectif).

Ce procédé consiste à mettre en dépression la construction à l’aide d’une porte soufflante permettant de mesurer le débit d’air pouvant circuler au travers de l’enveloppe du bâtiment.

Assurer un bon niveau d’étanchéité à l’air pour un bâtiment, c’est être capable de maîtriser les flux d’air qui circulent à travers des orifices volontaires (bouches de ventilation et entrées d’air) et limiter les flux incontrôlés, qui peuvent être source de pathologies, d’inconfort, et de gaspillage d’énergie.

La perméabilité à l’air des constructions standards en France engendre une augmentation des besoins de chauffage de 5 à 20 kWh/m2.an, cela est clairement incompatible avec l'objectif de limiter les consommations d’énergie à 50 kWhep/m2.an.

A titre de comparaison, les améliorations de l’étanchéité à l’air ci-après équivalent à une modification de l’épaisseur d’isolation des murs de 12 cm à 16 cm, ou encore à une consommation de chauffage de 6 kWh/m2.an.

Test d’étanchéité
La qualité de l’étanchéité à l’air est un réel enjeu de la performance énergétique du bâtiment.

La perméabilité à l'air d'une construction caractérise la sensibilité du bâtiment vis-à-vis des écoulements aérauliques parasites causés par les défauts d'étanchéité de son enveloppe, ou plus simplement la quantité d’air qui entre ou sort de manière non contrôlée à travers celle-ci. Elle se quantifie par la valeur du débit de fuite traversant l'enveloppe sous un écart de pression donné.

Exigences réglementaires

Paramètre important pour caractériser une enveloppe de bâtiment, la perméabilité à l'air du bâti est caractérisée dans la réglementation thermique par un coefficient de perméabilité à l'air appelé Q4Pa-surf. Ce dernier représente le débit de fuite par m² de surface déperditive hors plancher bas sous une dépression de 4 Pa, et s’exprime en m3/(h.m²).

Dans le cadre de la RT 2012, le traitement de la perméabilité à l’air des bâtiments à usage d’habitation est obligatoire. Il est possible de justifier ce traitement soit par une mesure, soit en adoptant une démarche certifiée de qualité de l’étanchéité à l’air du bâtiment. Les seuils réglementaires sont les suivants :

  •   0,6 m3/(h.m²) pour les maisons individuelles
  •   1 m3/(h.m²) pour les logements collectifs

Pour le secteur tertiaire, aucune exigence de résultat n’est imposée. Une valeur par défaut est prise en compte dans le calcul thermique. Une autre valeur peut également être prise en compte dans le calcul, auquel cas une justification du niveau atteint doit être apportée en fin de travaux.

La mesure de perméabilité à l'air d'un bâtiment n'est valide, dans le cadre de la RT 2012, que si elle est réalisée par un opérateur autorisé par le ministère en charge de la construction.

La RT 2012 permet, par ailleurs, de s’affranchir d’une mesure systématique en fin de travaux pour les bâtiments ayant suivi une démarche qualité certifiée par un organisme certificateur accrédité, et conventionné avec le ministère en charge de la construction à cet effet.

Mode opératoire

La mesure de perméabilité à l'air des bâtiments, conformément à l'arrêté du 26 octobre 2010 ou à l’arrêté du 28 décembre 2012, doit être réalisée conformément à la norme NF EN 13829 « Détermination de la perméabilité à l'air des bâtiments » et son guide d'application GA P50-784. Les essais doivent se faire en dépression et/ou surpression, dans une plage allant de +/-10 Pa (au minimum) à +/- 50 Pa (au minimum), conformément à la norme NF EN 13829 et son guide d’application GA P50-784

Un ouvrant du bâtiment est remplacé par une porte soufflante (blowerdoor) équipée d’un ventilateur, de manomètres et d’un analyseur relié à un ordinateur. Devront être obturés par ruban adhésif ou matériaux adéquats, tous les percements de l’enveloppe, à savoir (liste non exhaustive): les prises d’air des menuiseries, les sorties de ventilation, les évacuations et siphons de sol de plomberie.

Seuls les orifices volontaires de ventilation mécanique ou naturelle sont obturés et les ouvertures des systèmes de chauffage doivent représenter leur état en mode de fonctionnement. Les systèmes de chauffage d’utilisation occasionnelle seront laissés en leur état de non fonctionnement sans colmatage spécifique. Le colmatage de systèmes qui induisent un débit supplémentaire pris en compte dans le calcul des consommations est autorisé (ex. VMC gaz).

La mesure de la vitesse du vent est effectuée à l’altitude de la prise de la pression de référence et sur la façade exposée au vent. Elle peut être réalisée à l’aide d’un anémomètre ou visuellement à l’aide de l’échelle de Beaufort tel que le propose la norme NF EN 13829. La mesure de la température est réalisée avec un instrument permettant d'évaluer la température à +/- 1°C, conformément à la NF EN 13829.

Le résultat des mesures sera exprimé par les quatre valeurs suivantes :
Q4PA Surf Perméabilité à l’air sous 4 Pascals (m 3/h/m² à 4 Pa)
N Exposant du débit d’air (0.5 < n < 1.0)
N50 Taux de renouvellement d’air sous 50 Pascals à titre informatif
AL Surface équivalente de fuite à titre informatif (cm²) en précisant le coefficient de décharge de l’orifice pris en référence. Cet indicateur est optionnel.